Langue des oiseaux et psychanalyse...

        Nous parlons tous la langue des oiseaux, mais le conditionnement de la société nous a trop souvent coupé de nous-même et nous ne nous entendons plus utiliser ce : " protolangage ", tout occupé, autant que nous sommes à produire des sons conventionnels formatés et structurés par un mode social réstrictif et rationnalisant.

     Pour nous entendre dans un monde éveillé sur de nouvelles valeurs réintégrant l'humain au centre du système de vie, d'esprit et d'amour, apprenons avant tout à nous écouter ! et pour cela, à retrouver notre axe corporel...

     Ainsi, l'écoute ne peut se faire que par l'essence de chacun en partant du centre vibratoire et résonnant sur plusieurs niveaux :

 

MENTAL = intellect, conscience supérieure

ÂME = souffle primordial

CORPS = incarnation

 

     Le Coran fait aussi allusion à la langue des oiseaux , " le roi Salomon dit " :

" Ô hommes, on nous a enseigné la langue des oiseaux et toutes les grâces ce sont répendues sur nous. Certes, c"est un bienfait incontestable "

                                                                                sourate XXVII, verset 16

 

     Le souffle de vie, aussi appelé dans certaines traditions orientales : " énergie vitale " devient le Verbe créateur en action au sein de l'humain en station verticale. Ce souffle s'organise par l'Être homminisé et conscient d'utiliser un language phonétique et vibrant dans plusieurs dimensions. Par la langue des oiseaux, le son naturel est perçu et ressenti comme authentique dans l'Être / lettres en devenir...l'homme-verbe.

     C.G Jung considère ce souffle sacré, ce " principe vital " comme étant le siège de l'ÂME, le souffle de l'Être vivifié. Il contient tous les éléments conscients et inconscients de la personnalité :

                                         per      son   /   alité

                                 la parole /     son   / reliée à l'être

 

     Intégrant ce principe, l'être 'humain s'harmonise et entre ainsi dans une démarche d'individuation sur son chemin d'éveille et de découverte de Soi, prenant en considération qu'il est le lien entre le microcosme et le macrocosme, c'est une poésie naturelle vivante et qui retrouve son équilibre.

 

La poésie : langage de l'inconscient !

 

  La poésie est un langage naturel pour exprimer la beauté. Le poète joue avec la sonorité des mots et le rythme des vers : il utilise ainsi la musique des signifiants et inconsciemment, reproduit un plaisir oublié de son corps, un langage instinctif et sonore qui résonne à sa mémoire d'enfant. Comme un langage de l'âme, les rimes riches sont composées souvent de couples de lettres. Ainsi, le poète joue avec les unités du code de l'inconscient...                 " la Dame à la licorne : le goùt  "

 

 

       Extrait :

 

Brûlés de source pure dans l'absolu cantique
Baignés de ses rayons jaillissant la lumière
Ouverts sur la Colombe, la parfaite harmonique
Sont envahis les coeurs par la beauté des sphères
 
Fille de Jerusalem et des possibles amours
Immobile mouvance à vocation multiple
Aimée comme la fleur et cueillie de ce jour
Ombilic serment offert à ces disciples

 

Belle comme le saphir et posé en ton centre
D'un rouge feu désir, concubine éternelle
Ô déesse Omphale, épouse matricielle
 
Nourris de tes pétales à la rose superbe
Treize chemins ne mènent qu'au principal Verbe
Eclat de Tipheret consacré en ton ventre **

 

**  sonnet n° 52 extrait de " Prophéties " 2010 Stéphane Maillard (inédit)

 

 

 

Dans l'antre de mes mots et de mes moires d'homme
Obscures sont les traces posées sur le papier
Ecriture d'un temps encore nourri d'opium
Comme drogue exaltante et silence d'acier

 

Habitude d'éxil en demeuré de soi
Comme néant chavire dans de profondes eaux
Attiré par des ombres combattues bien des fois
A la plume innocente se livrant de ces maux
 
J'exulte le divorce au sortir de mon être
Acueillant chaque instant illuminé des sangs
Pareille éternité au royaume des lettres
 
Encre d'or à la page et soucieux de l'appel
En réponse des sages, immortel revenants
Au baptême du Verbe, immuable et fidèle *

 

*  sonnet n° 48 : extrait de " Prophéthies " 2010 Séphane Maillard (inédit)